Samsung Galaxy A8 (2018) : comme un air de Galaxy S8
Si le Galaxy A8 (2018) arrive avec une fiche technique à jour, il va trouver sur son chemin de sérieux adversaires. Le OnePlus 5T, par exemple, qui propose une expérience bien plus évoluée pour un tarif proche, mais aussi le Galaxy S8, à la faveur d’une baisse de prix progressive. Deux gros morceaux, dans la mesure où la série des Galaxy A n’est pas assez armé pour réussir. Le succès du Galaxy A8 (2018) passera certainement par les opérateurs, qui proposeront des prix plus attractifs, ainsi que par les offres de remboursement. Samsung en a d’ailleurs déjà mis une place et rembourse 70€ pour l’achat d’un Galaxy A8 jusqu’au 31 mars 2018.
ERGONOMIE ET DESIGN
Le Galaxy A8 (2018) est le premier smartphone de la série à opter pour le format d’écran 18,5:9. Un afficheur plus en longueur que le 16:9 classique et qui occupe plus de place sur la face avant. Ce sont essentiellement les bordures supérieure et inférieure qui sont réduites ; les bords latéraux restent présents, contrairement à ceux du Galaxy S8 à l’écran légèrement incurvé. Ainsi l’afficheur occupe 76 % de la face avant sur le Galaxy A8 (2018), contre près de 85% sur le Galaxy S8.
Le reproche que l’on peut faire au Galaxy A8 (2018) est son imposante stature et son poids de 172 g. La deuxième main se montre rapidement indispensable pour un bon usage du terminal.
Samsung ne s’est pas relâché sur la qualité des finitions. Le Galaxy A8 (2018) s’approche sur ce point des appareils haut de gamme de la marque. Comme bon nombre de smartphones habillés de verre, il a une regrettable propension à accrocher les traces de doigts. Néanmoins l’ensemble reste élégant et dégage une plus grande sensation de robustesse que le S8.
Le Galaxy A8 a été obligé de suivre les pas de la série S en rejetant le lecteur d’empreinte digitale au dos. Toutefois, le capteur est mieux placé que sur un S8, puisqu’il se positionne sous le module photo et non pas à côté. On l’aurait aimé un peu plus grand, mais au moins, il tombe aisément sous l’index. Un constat valable autant pour les droitiers que les gauchers.
La position du haut-parleur, en revanche, n’est pas idéale en mode paysage. Le doigt vient souvent l’obstruer en se postant sur la tranche de l’appareil. Il faut composer avec.
Samsung propose cette année des modèles double-SIM pour le Galaxy A8 : deux emplacements qui viennent s’ajouter à celui de la microSD. Bonne nouvelle également, l’étanchéité à l’eau et la poussière est toujours de la partie.
ECRAN
Pas de grande surprise pour l’écran de ce Galaxy A8 : Samsung a choisi une dalle Super Amoled. Avec sa définition FHD+ (2 220 x 1 080 px), il offre une résolution très confortable. C’est suffisant pour la majorité des usages.
PERFORMANCES
En pratique, le Galaxy A8 se montre capable d’affronter toutes les tâches, dans des délais très satisfaisants. Le lancement des applications et le passage de l’une à l’autre ne semblent pas poser le moindre problème. La fluidité est de mise dans tous les usages.
La puce graphique utilisée par le Galaxy A8 offre de bonnes performances pour le jeu vidéo et peut faire tourner sans aucune difficulté tous les jeux du Play Store. Les titres gourmands se montrent sous un bon jour tout en conservant un bon niveau de détail et une fluidité satisfaisante.
AUDIO
La sortie casque du Samsung Galaxy A8 offre une prestation dans la moyenne de ce que l’on trouve sur les smartphones. La puissance est suffisante pour alimenter la grande majorité des casques nomades et la distorsion se fait discrète.
Avec son unique haut-parleur placé sur la tranche, le Galaxy A8 ne brille pas particulièrement. Le rendu est très centré sur les hauts médiums et la puissance n’est pas mirobolante. On pourra s’en contenter pour passer des appels, mais pas pour écouter de la musique ou regarder un épisode de série.
PHOTO
Le Galaxy A8 (2018) ne redresse hélas pas significativement la barre. Malgré un capteur de 16 Mpx et une optique ouvrant à f/1,7, les résultats restent décevants. Toute l’image manque de piqué et les petits détails se perdent dans des aplats trop lisses. On note une très légère progression par rapport à l’A5 (2017), mais on reste très loin de ce que propose le OnePlus 5T.
En basse lumière, le comportement du Galaxy A8 (2018) reste un cran en dessous de ce qu’on attend d’un smartphone à 500€. Certes, il récupère une bonne quantité de lumière, mais au prix d’une grande perte de détails. On peut malgré tout se consoler avec la bonne réactivité de l’appareil, mais cela reste insuffisant aujourd’hui pour espérer faire de bonnes photos dans des conditions de luminosité difficiles.
En capture de vidéos, le Galaxy A8 se contente d’une définition Full HD. Il s’en sort correctement en plein jour : la stabilisation d’image est très bonne et le suivi de mise au point est très performant. Lorsque la luminosité baisse, en revanche, le bruit électronique se fait évidemment bien plus présent.
CONCLUSION
Le Galaxy A8 (2018) ne fait pas honte à la série de Samsung. Il se montre très bon sur beaucoup de points et profite d’une autonomie particulièrement solide. Finalement, il ne lui manque que de bonnes performances en photo pour venir titiller sérieusement les smartphones de la gamme supérieure. Samsung ne souhaite peut-être pas le voir s’attaquer à sa série S… Malgré tout, son tarif élevé (500€ hors promotion) le place face au OnePlus 5T plus complet et au Galaxy S8 meilleur en photo.