Césars: avec 6 récompenses, le grand gagnant de la soirée est ?
La 43e cérémonie des Césars a sacré ce vendredi le film « 120 battements par minute », lui accordant six trophées. « Au revoir là-haut » d’Albert Dupontel, a également été honoré.
La famille du cinéma était réunie ce vendredi soir à la salle Pleyel de Paris pour honorer les siens. Grand gagnant de la soirée, le film « 120 battements par minute », fresque sur les années sida à travers le combat de l’association Act Up, de Robin Campillo a reçu six trophées. Dont celui du meilleur film, du meilleur espoir masculin pour Nahuel Pérez Biscayart et du meilleur second rôle masculin pour Antoine Reinartz.
Deuxième film le plus récompensé de cette soirée, « Au revoir là-haut » réalisé par Albert Dupontel a aussi été largement primé avec cinq récompenses. Cette oeuvre, sur le destin de deux hommes pendant et après la Première Guerre mondiale, adapté du roman de Pierre Lemaitre (et Goncourt 2013) a reçu par exemple le trophée de la meilleure réalisation.
Première pour le « prix du public »
Le César du meilleur acteur est revenu à Swann Arlaud, 36 ans, pour son rôle d’éleveur confronté à une épidémie dans « Petit paysan », d’Hubert Charuel. Un film qui a reçu trois prix, dont également celui du meilleur premier film et celui de la meilleure actrice dans un second rôle pour Sara Giraudeau.
Celui de la meilleure actrice est revenu à Jeanne Balibar pour son interprétation troublante de la chanteuse Barbara dans le vrai-faux biopic de Mathieu Amalric sur l’inoubliable interprète de « L’Aigle noir ».
Le César du meilleur espoir féminin est revenu à l’actrice et chanteuse Camélia Jordana dans « Le Brio » d’Yvan Attal.
Souvent taxés d’élitisme et d’entre-soi, ces 43e César ont aussi innové avec pour la première fois un prix au film ayant fait le plus d’entrées en salles en 2017: la comédie « Raid dingue » de Dany Boon.
« Je ne vous remercie pas, vous… mais je vous aime quand même », a lancé l’humoriste, acteur et réalisateur à l’adresse des professionnels, avant de saluer « le public français ». « La comédie était le parent pauvre de la cérémonie », a-t-il déclaré, dans les coulisses. Il a ensuite déplié un courrier d’un jeune fan de 11 ans qui rêve de faire du cinéma. « Quand on avait 11 ans, on ne rêvait pas de faire des comédies ou des drames. On rêvait simplement de faire du cinéma », a-t-il lancé face caméra.
Très émue, l’actrice espagnole Penélope Cruz a reçu des mains de Pedro Almodovar un César d’honneur pour l’ensemble de sa carrière, tandis que le César du meilleur film étranger est revenu à « Faute d’amour » du Russe Andreï Zviaguintsev. Film qui sera aussi en lice pour un Oscar dimanche soir.