Les Samadhi du Samedi – JE DEMANDE SEULEMENT A DIEU
En cet étrange mois d’avril 2020 où convergent la Passion et la Résurrection du Christ pour les chrétiens et les orthodoxes, le Pessah, ou Pâque juive et le Ramadan pour les musulmans, le cosmos semble nous inviter à élever nos regards vers la pleine lune de l’équinoxe du printemps. Cette lune rose dans le signe de la Balance et guidée par Vénus, planète de l’Amour, nous permet en effet de voir plus clairement les conséquences de nos actions et nous invite à nous délester de ce qui ne fonctionne plus.
Elle porte sa lumière nacrée sur la relativité de nos conflits, la vulnérabilité de nos certitudes, le caractère temporaire de ces illusions qui étaient devenues les jalons de nos vies : la force des régimes politiques démocratiques, le système monétaire, le prestige et l’ascension professionnelles , les valeurs immobilières, l’importance réelle et la dimension imaginaire de chacune de nos vies, etc..
La chaine nationale du Pérou a retransmis le Concert organisé par le Commissariat des Nations Unies et la fondation Onuart ,avec comme principal invité, le grand ténor péruvien Juan Diego Florez qui fut accompagné de trois jeunes enfants péruviens, petits musiciens venus de la pauvreté de Manchay et de Puno pour célébrer la défense des Droits de l’homme, des enfants, de la Planète.
Comment ne pas nous unir à ce chant aujourd’hui, écrit par Léon Gieco à la veille d’un conflit avec le Chili, et alors interdit par la dictature militaire d’Argentine, puis encensé par la même dictature pendant la guerre des Malouines ?
« Je demande seulement à Dieu
Que la douleur ne me soit pas indifférente
Que la mort ne me trouve pas
Vide et seule sans avoir agi suffisamment »